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7 mai 2011 6 07 /05 /mai /2011 17:09

     Lire c'est Partir est une association qui prend la forme d'une petite maison d'édition : leur but est d'offrir à tous les enfants la possibilité d'acquérir de nombreux livres sans se ruiner. Et pour cause : les albums et les romans valent 0,75€ pièce. Ce sont pour le plus grand nombre des titres inédits et l'impression est de très bonne qualité !

 

Aujourd'hui je présente cinq de leurs petits romans, et je présenterai bientôt une sélection de leurs albums (il y en a un que j'ai déjà chroniqué ici).

 

 

 

      Numériser0004 (2) Numeriser0003-copie-1.jpg Numeriser0006--2-.jpg Numeriser0007--2-.jpg Numeriser0005--2-.jpg

 

 

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Numériser0004 (2)Esie-la-bête, Rose-Claire Labalestra

Elisabeth a des parents qui ne ressemblent pas aux autres parents : ils sont handicapés mentaux. Elle les adore et il y a beaucoup d'amour dans ce foyer où viennent régulièrement des éducateurs attentifs et à l'écoute. Mais la petite fille a de plus en plus de mal à gérer le regard des autres, les moqueries des enfants de son école qui la surnomment méchamment Ésie-la-bête. Ce petit roman sensible évoque un sujet rarement traité et le fait avec beaucoup de tendresse mais aussi d'énergie, car Élisabeth, aussi blessée soit-elle, a un sacré tempérament...


 

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Numériser0003-copie-1Contes africains, Karine Tournade

Dix contes venus de contrées lointaines, qui nous changent un peu des éternels Chaperons rouges, Princesses aux cheveux d'or et preux Chevaliers sur vaillants destriers (que j'aime quand même bien sûr !). Ici les Araignées se mêlent aux hommes, épousent des filles de rois ou travaillent aux champs. Les animaux malhonnêtes et les servantes désobéissantes finissent découpés en morceaux par les machettes des guerriers, des lutins maléfiques dérobent les bourses et rient de leurs farces sans être punis jamais. Certains des contes ressemblent davantage à nos Fables de La Fontaine (une grenouille fait d'un éléphant sont baudet, un petit grenouillot et un petit serpenteau sont amis puis ennemis, un singe triomphe d'un crocodile puissant mais ignorant), et d'autres encore à des récits mythologiques (Badgi, chasseur, court plus vite que le guépard et même le vent peine à le suivre). Un recueil qui permet de voyager vers une autre culture ! La provenance des contes est indiquée sous chaque titre : Togo, Angola, Rwanda etc. Une carte d'Afrique au début du livre permet de bien situer tout ça :-)


 

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IMG_2901.JPGLe voleur de poupées (roman illustré), Gudule & Fanch

Une histoire ultra-courte au rythme effréné, à la poursuite d'un voleur de poupée : Agathe jouait tranquillement dans le parc quand un individu peu recommandable lui a embarqué son Isabelle. Heureusement que le courageux Louis, rouquin monté sur roleurs, fait équipe avec elle ! La fin du petit roman est une chute assez drôle... Les illustrations sont rigolotes et très expressives, peut-être que l'histoire gagnerait à être un album plutôt qu'un petit roman ?


 

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IMG_2900.JPGPrivé de cirque ! (roman illustré), Yann Autret (texte et illustrations)

Ferdinand est un petit garçon qui voit avec émerveillement les camions du cirque Bilbao s'installer sur la place de sa ville. Très occupé à préparer le discours qui convaincra ses parents de l'emmener voir le spectacle, il est surpris par la nuit alors qu'il traverse le grand parc de sa ville. C'est là qu'il va faire une rencontre pour le moins inattendue : Charles-Édouard, singe vedette, vient à sa rencontre, accompagné de tous les autres animaux !!! Ce texte est le plus littéraire des cinq que je présente ici : Yann Autret se fait plaisir dans la descriptions des bruits de la nuit, des acrobaties du petit singe entre autres épisodes. L'écriture est subtile juste ce qu'il faut, juste assez pour enrichir le vocabulaire des petits, mais sans les impressionner. Super !


 

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IMG_2896.JPGLa fin du monde (roman illustré), Gudule & Yann Autret

Un petit chien raconte son quotidien avec Jeu (son jeune maître), Bouffe-Câlin (la maman de son maître) et Autorité (le papa). C'est amusant de voir la vie à travers les yeux de Bobby : la moquette c'est de l'herbe qui ne sent rien par exemple :-)

C'est nettement moins drôle quand la famille déclare que Bobby est décidément trop sale et trop désobéissant et qu'ils ne peuvent pas l'emmener en vacances avec eux. Du coup ils décident de l'abandonner en forêt, attaché à un arbre. Le livre se termine sur : "Mon collier m'a blessé le cou et je saigne. Même roulé en boule, je tremble. Quand reviendront les maîtres ? Et si les maîtres ne revenaient jamais ?" ==> HORRIBLE ! Âmes sensibles s'abstenir. En même temps, si ça peut dissuader les enfants d'abandonner un jour leur animal...

 

Faîtes-vous plaisir, allez faire votre choix parmi les dizaines

de titres disponibles sur leur site ! =)

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29 novembre 2010 1 29 /11 /novembre /2010 11:26

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western spaghetti bis

 

Catherine Gualtiero

Ecole des loisirs

2008

 

     Enzo, élève de sixième, n'a en tête que du cinéma. Il se fait des films, se met en scène dans diverses situations, se voit déjà grand cinéaste, rêve... Ou rêvasse plutôt, si l'on en croit sa prof de maths. C'est un incompris, dans ce monde qui banit souvent l'imagination. Heureusement, il fait la connaissance de Maé Coblence, qui dirige l'atelier cinéma du collège et qui va être celle par qui l'esprit d'Enzo va se libérer et s'enthousiasmer encore plus pour le septième art.

     Le récit est mené à la première personne, le "je" d'Enzo, qui il faut bien le dire, a une gouaille ravageuse. Humour et efficacité du texte : ça passe tout seul. On aurait pu imaginer un ton mélancolique et doucement rêveur, au lieu de ça, Enzo a du rythme dans les mots, à l'image du cinéma qu'il se fait : un cinéma de western spaghetti qui nous tient en haleine.

 

western-spaghetti.jpg

 

     Un petit roman sur la différence, la créativité, mais aussi sur l'ambition. Enzo ne rentre pas dans le moule scolaire et n'aime pas "appliquer des formules sans réfléchir" (consigne phare de sa prof de maths), il préfère faire fonctionner son cerveau à plein régime et créer ses propres règles. Il a beau ne pas correspondre aux attentes de l'Ecole, il n'en est pas moins brillant et a une volonté de fer, qualités pourtant recherchées par la société d'aujourd'hui, même s'il semblerait qu'elle ne sache pas toujours où regarder.

     Ce roman est un potentiel plaidoyer en faveur des matières littéraires et artistiques, trop souvent méprisées à notre époque (même si l'on observe en ce moment un regain d'intéret), époque qui a tendance à beaucoup plus valoriser les esprits scientifiques et/ou commerciaux (il en faut, certes, mais il ne faut pas que ça).

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