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10 août 2012 5 10 /08 /août /2012 19:13

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Méto - La Maison / L'île / Le monde

Yves Grevet

Syros

2008 - 2009 - 2010

 

Okay.

Mille ans plus tard.

Me revoilà.

 

Et Méto est la raison idéale pour refaire glorieusement surface.

 

    Après avoir aimé passionnément les Tobie Lolness et Vango de Timothée de Fombelle, mon nouveau héros est Méto, personnage éponyme d'une trilogie incroyable.

 

    Trois tomes : La Maison, L'île, Le monde. Programme aussi simple que prometteur pour un roman d'apprentissage pourtant pas banal : Méto, 14 ans, ne se rappelle de rien qui ait eu lieu avant ses 11 ans, âge auquel il a intégré la Maison. Il ignore d'où il vient (et ne se pose pas vraiment la question, du moins pas tout de suite), et ce qu'il y a hors de la Maison.

 

    Aucune fenêtre n'est jamais ouverte et les règles sont plus que strictes, absurdes. Pendant les repas, merci d'espacer les bouchées de nourriture de 50 secondes pile. Pendant le sommeil, interdiction absolue de faire le moindre mouvement : faire craquer le lit vous condamne à être emmené hors de la Maison pour toujours (pour devenir quoi ? mystère). Le seul sport autorisé (et le seul connu d'ailleurs) est l'inche : la tenue règlementaire est composée de protections pour l'ensemble du corps qui ressemblent à des muscles et des os, et cela se joue à quatre pattes, une balle dans la bouche. Et toute violence est autorisée, même si elle doit entraîner la mort d'un des joueurs.

Les 64 garçons de la Maison ne savent pas ce qu'est une fille, les surveillants s'appellent tous César, et on passe 24h (minimum) dans une pièce glaciale quand on manque à une règle.

 

Voilà voilà voilà.

 

MAIS UN JOUR !!!......... Méto enfreint le règlement et découvre furtivement l'envers du décor. La puce à l'oreille, il ne cessera plus de chercher la vérité et la raison de ce délire.

 

    Ce qui semble être un roman d'anticipation est en fait une réécriture de l'Histoire : bienvenue dans les années 1970, mais dans un monde où la Guerre froide aurait conduit à une quasi apocalypse (ce qui a vraiment failli être le cas). Yves Grevet écrit l'obstination et le courage d'un personnage qui veut croire qu'une autre vie est possible. L'écriture de Grevet est aussi simple qu'une soif de liberté. Son écriture est ajustée au millimètre près, accordée comme une petite musique limpide et que l'on arrête pas.

Les adolescents devraient s'identifier de façon évidente aux héros, et en tant qu'adulte j'avoue ne pas m'être sentie hors jeu !

Le seul cigare dans le potage est malheureusement la fin. Comparé aux deux premiers tomes, le troisème est un peu trop évident. J'ai cessé d'être surprise vers la moitié de ce tome 3, ce qui est bien dommage ! Je ne vais pas donner de détails (parce que j'espère bien que vous les lirez ;-)), je vous dirai simplement que ça manquait, à mon sens, de coups de théâtre qui auraient conclu la trilogie en beauté et qui auraient laissé plané le doute. En somme, ça se termine un peu trop bien =)

 

    Cela reste tout de même une saga à découvrir, notamment à l'occasion de la parution de la version intégrale, prévue pour octobre prochain.

Et un auteur à suivre, via son nouveau roman, Nox, une dystopie qui s'annonce bien (parution en octobre également).

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commentaires

Z
ouhouhouuuuh ! Y quelqu'un ? Dites-donc miss Zouz, vous vous faites rare !
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V
je ne connais que de nom mais je suis bigrement tentée!
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A
Cette réécriture de l'Histoire, j'ai vraiment cru que c'était un gros coup de bluff de la Maison encore, j'crois que c'est ze moment fort du tome 3.<br /> Tu résumes bien les ides de la trilogie, j'vais faire tourner tiens :D
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